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Réponse de l'Union à la hausse des prix de l'énergie en Europe

Super opposition contre superprofits

Le RN s’oppose à une taxe sur les superprofits des géants du secteur de l'énergie et à son élargissement à d'autres secteurs.

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Les emballages jetables sauce McDonald’s

Règlement Emballages et Déchets d’Emballages

Les emballages jetables
sauce McDonald’s

Le Rassemblement national a voté en faveur d’un amendement évitant l’interdiction des emballages jetables à usage unique.

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Grosse mobilisation pour grosses cylindrées

Règlement relatif aux normes de performance en matière d'émissions de gaz à effet de serre pour les voitures particulières neuves et les véhicules utilitaires légers neufs

Grosse mobilisation pour grosses cylindrées

L’extrême droite européenne accorde un privilège aux voitures de luxe.

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Mordre à l'hameçon du lobby de la pêche industrielle

Politique Agricole Commune

Pac ou pas pac de supprimer le principe d'une aide aux territoires défavorisés ?

Le Rassemblement national propose de rayer la mention de soutien aux territoires défavorisés dans la Politique Agricole Commune.

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Lobbying artificiel pour intelligence économique

Artificial Intelligence Act

Lobbying artificiel pour intelligence économique

Le RN défend l’intelligence artificielle comme une activité « capable d’accroître la productivité ».

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S'emballer pour le lobby du plastique

Règlement Emballages et Déchets d'Emballages

S'emballer pour le lobby du plastique

Le Rassemblement national a voté contre la proposition d’interdiction des emballages à usage unique pour les fruits et légumes.

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SOS pesticides : le RN à la rescousse

Règlement sur l’usage durable des pesticides (SUR)

SOS pesticides : le RN à la rescousse

Le Rassemblement national soutient les amendements proposés par le lobby des pesticides.

Contexte

Le 22 novembre 2023, quelques jours seulement après la reconduction de l’autorisation pour dix ans du glyphosate dans l’Union européenne, les eurodéputés étaient invités à adopter leur position relative au règlement sur l’usage durable des pesticides (SUR)1.

Élément central du Pacte vert de l’UE, ce texte, présenté en juin 2022 par la Commission, prévoyait de réduire de moitié d’ici 2030 l’utilisation et les risques à l’échelle de l’UE causés par les produits phytosanitaires chimiques, et jusqu’à 65% pour les plus dangereux d’entre eux (par rapport à la période 2015-2017).

Autres objectifs majeurs affichés par la Commission européenne : accélérer dans l’ensemble des Etats membres la transition vers des modèles de production agroécologiques, en orientant notamment une partie des fonds de la Politique Agricole Commune (PAC) à cet effet, et mieux protéger les citoyens européens en « définissant des zones écologiquement sensibles » (sites Natura 2000, proximité des hôpitaux et des écoles maternelles, lieux de travail et d’habitation) dans lesquelles l’utilisation des produits phytosanitaires devait être complètement interdite.

Action des lobbys

Le lobby des pesticides en Europe, Croplife Europe2, qui a notamment pour membre Bayer (ex Monsanto)3 s’est mobilisé, y compris via ses organisations nationales4 pour tenter de convaincre les eurodéputés de réduire l’ambition du texte.

Sa cible : non pas simplement l’objectif symbolique des -50% mais le report de l'échéance à 2035 (contre 2030) en modifiant la période de référence aux années 2011, 2012, 2013, facilitant mécaniquement l’atteinte des objectifs. Ainsi, la marge de réduction en a été fortement impactée, dénaturant par la même occasion la portée de cet objectif.

Plusieurs autres amendements, rédigés et transmis par le lobby des pesticides proposaient de torpiller l’ambition initiale du texte comme la suppression de l'interdiction de l’usage des pesticides dans les « zones écologiquement sensibles5 ».

Résultat du vote

Les amendements visant à repousser l’échéance à 2035, notamment l'amendement 4646 et à modifier la période de référence ont été adoptés à 380 voix contre 271.

Déjà adoptés en octobre en Commission Agriculture, ceux visant directement les « zones sensibles » ont eux aussi été adoptés7.

Jugé comme ayant été vidé de sa substance, notamment par les élus de gauche européenne (Socialistes, Verts, gauche radicale), le texte amendé a été rejeté lors du vote final par 299 voix (207 pour, 121 abstentions) par les eurodéputés réunis en plénière en novembre 20238.

Dans un vote distinct très serré, les eurodéputés ont par ailleurs refusé tout renvoi en commission parlementaire9, ce qui aurait permis à la Commission de soumettre une nouvelle version.

Il n’y aura finalement pas eu de réglementation des pesticides sous ce mandat.

Les députés RN qui ont voté pour :





Mathilde Androuët

Jordan Bardella

Aurélia Beigneux

Patricia Chagnon

Marie Dauchy

Jean-Paul Garraud

Catherine Griset

France Jamet

Virginie Joron

Jean-Lin Lacapelle

Gilles Lebreton

Thierry Mariani

Eric Minardi

Philippe Olivier

André Rougé


Résultat du vote visant à repousser l'échéance à 2035 :

Groupe politique Pour Contre Nul Total
Gauche (The Left) 1 28 2 31
La France Insoumise 0 5 0 5
Sociaux-démocrates (S&D) 47 78 3 128
Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne 0 7 0 7
Écologistes et régionalistes (Verts/ALE) 0 67 0 67
Les Écologistes 0 12 0 12
Libéraux-démocrates (Renew) 26 65 2 93
Renaissance, MoDem, partis partenaires 1 20 0 21
Chrétiens-démocrates (PPE) 153 9 2 164
Les Républicains 8 0 0 8
Conservateurs eurosceptiques (ECR) 60 5 0 65
Nationalistes (ID) 54 0 0 54
Rassemblement national 14 0 0 14
Non-Inscrits (NI) 19 19 4 42
Non-inscrits 2 1 0 3
Total 360 271 13 644
Total députés français 25 45 0 70
Sources

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Le parti des patrons

Directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises

Le parti des patrons

Devoir de vigilance : le RN relaie les propositions
du « MEDEF » européen contre les enjeux écologiques.

Contexte

La CSDD ou CSDDD (Corporate Sustainability Due Dilligence Directive)1 est une proposition de la Commission européenne, annoncée dans le cadre du pacte vert. Elle vise à introduire un cadre législatif européen sur le devoir de vigilance des entreprises. Ce texte est inspiré des principes du devoir de vigilance qui sont déjà en place dans certains pays européens, tels que la France, ainsi que des normes internationales et des recommandations existantes. Dès la sortie de cette proposition, le Commissaire européen à la justice, Didier Reynders, a soutenu que le « climat » serait un élément important de la proposition2.

Dans cette perspective, l’article 15 de la proposition sur la « lutte contre le changement climatique » propose que les grandes entreprises (c’est à dire les entreprises de l'UE comptant plus de 500 employés et réalisant un chiffre d'affaires mondial supérieur à 150 millions d'euros, ainsi que les entreprises hors UE ayant un chiffre d'affaires dans l'UE supérieur à 150 millions d'euros) adoptent un plan visant à garantir que leur modèle économique et leur stratégie sont compatibles avec la transition vers une économie durable, en accord avec l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C conformément à l'Accord de Paris.

Action des lobbys

De nombreuses entreprises individuelles, qui se sont exprimées dans le cadre d’une consultation publique lancée par la Commission européenne, ont soutenu une approche ambitieuse, notamment sur la question écologique.

En revanche, certains acteurs industriels, regroupés au sein de fédérations professionnelles, se sont fermement opposés à la proposition. Ces groupements d'entreprises défendent en priorité leurs propres systèmes d'autorégulation sectorielle.

L’association patronale Business Europe3 - l'équivalent du MEDEF européen - est un lobby qui défend les intérêts des employeurs d'entreprises privées. Il s'agit de l’un des lobbys les plus puissants à Bruxelles4. Il a ainsi joué un rôle important pour tenter d’influencer les parlementaires et fragiliser la portée du texte.

Business Europe a publié ses recommandations en mai 20225, dénonçant notamment l’article 15. Il a par ailleurs ensuite mené une coalition et publié une note de position6 commune en amont des discussions et du vote au Parlement européen le 25 mai 2023 s’opposant à cette mesure en arguant qu’elle pourrait interférer avec d’autres textes en cours de négociation - qu’il essaye également de fragiliser.

« Coïncidence » : les députés Gilles Lebreton et Virginie Joron du groupe Rassemblement national ont porté un amendement, le 3947 pour demander… la suppression de l'article 15 de la proposition et ainsi l'obligation pour les entreprises de respecter un devoir de vigilance en lien avec les enjeux climatiques.

Résultat du vote

L’amendement 394 a été rejeté8. Cependant le lobbying et l’influence de certains acteurs industriels ainsi que de certains pays a perduré tout le long des négociations du texte.

Un accord a néanmoins fini par être trouvé pour adopter le texte.

Les députés RN qui ont voté pour :





Mathilde Androuët

Jordan Bardella

Aurélia Beigneux

Dominique Bilde

Patricia Chagnon

Marie Dauchy

Jean-Paul Garraud

Catherine Griset

Jean-Christophe Jalkh

France Jamet

Virginie Joron

Jean-Lin Lacapelle

Gilles Lebreton

Thierry Mariani

Eric Minardi

Philippe Olivier

André Rougé


Résultat du vote visant la suppression de l'article 15 :

Groupe politique Pour Contre Nul Total
Gauche (The Left) 0 29 0 29
La France Insoumise 0 6 0 6
Sociaux-démocrates (S&D) 0 128 0 128
Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne 0 7 0 7
Écologistes et régionalistes (Verts/ALE) 0 67 0 67
Les Écologistes 0 10 0 10
Libéraux-démocrates (Renew) 6 88 1 95
Renaissance, MoDem, partis partenaires 0 21 0 21
Chrétiens-démocrates (PPE) 3 153 0 156
Les Républicains 0 7 0 7
Conservateurs eurosceptiques (ECR) 61 1 0 62
Nationalistes (ID) 58 1 0 59
Rassemblement national 17 0 0 17
Non-Inscrits (NI) 21 13 0 34
Non-inscrits 3 0 0 3
Total 149 480 1 630
Total députés français 20 51 0 71
Sources

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Du côté des grands élevages industriels

Directive sur les émission industrielles

Du côté des grands élevages industriels

Le RN bloque l’extension des règles relatives à la prévention et au contrôle de la pollution causée par les émissions des grandes installations agro-industrielles.

Contexte

La directive sur les émissions industrielles1 est l’une des plus importantes législations de l'UE en matière de lutte contre la pollution, révisée lors de cette mandature. Elle établit des règles relatives à la prévention et au contrôle de la pollution causée par les émissions des grandes installations agro-industrielles dans l’air, l’eau et le sol. Ce cadre législatif s’impose ainsi aux émissions d'environ 50 000 sites industriels dans l'Union européenne, tels que les centrales à combustibles fossiles, les cimenteries ou encore les élevages industriels.

En 2022, la Commission européenne a proposé de réviser cette directive afin de l'étendre à d'autres activités agricoles et industrielles intensives, et de garantir que tous les secteurs à forte consommation de ressources ou polluants réduisent les dommages environnementaux en amont. En imposant des plafonds aux polluants nocifs comme le mercure, le dioxyde de soufre et d'autres métaux lourds et produits chimiques cancérigènes, cette législation devait permettre de prévenir des centaines de milliers de décès prématurés chaque année dans l'UE.

En ce qui concerne le secteur agricole, la proposition de la Commission européenne suggérait d'étendre la directive aux élevages industriels de 150 unités de bétail (UBT) ou plus, c'est-à-dire aux animaux, et d'inclure l'élevage de bovins. Ce changement devait concerner environ 13% des exploitations européennes, représentant 60% des émissions d'ammoniac du bétail de l'UE et 43% de ses émissions de méthane.

Action des lobbys

Les lobbys agricoles comme Copa-Cogeca (l'équivalent de la FNSEA au niveau européen), qui sont généralement considérés comme favorisant davantage les intérêts de l'agro-industrie que ceux des petits exploitants, ont exercé des pressions auprès des décideurs européens pour exempter les élevages bovins et de nombreuses grandes exploitations porcines et avicoles du respect des règles de l'UE en matière d'émissions.

Depuis la publication de la proposition de révision de directive de la Commission et des négociations, la demande de ce lobby était d’exclure les bovins du champ d'application de la directive et de maintenir les définitions obsolètes des élevages industriels de porcs et de volailles telles qu’inscrites dans la directive précédente de 2010 (toute exploitation de plus de 40 000 volailles, 2 000 porcs et 750 truies), comme en témoigne la note de position de Copa-Cogeca2.

Catherine Griset, députée Rassemblement national, a poussé à deux reprises un amendement quasi copié-collé sur ce texte, en juillet 20233, avec Mathilde Androuët et Aurélia Beigneux, aussi députées Rassemblement national, et en mars 20244 avec un autre député italien du même groupe politique européen.

Résultat du vote

Un compromis5 a pu être trouvé sur le texte et ce champ d’application par le Parlement européen (cf communiqué). L’amendement en question a été considéré comme caduc, et la minorité de blocage du texte parmi laquelle les députés RN dont Catherine Griset fait partie, n’a pas suffi à faire échouer le texte.

Les députés RN impliqués :





Mathilde Androuët

Aurélia Beigneux

Catherine Griset

Sources

Histoire suivante :

Super opposition contre superprofits