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Réponse de l'Union à la hausse des prix de l'énergie en Europe

Super opposition contre superprofits

Le RN s’oppose à une taxe sur les superprofits des géants du secteur de l'énergie et à son élargissement à d'autres secteurs.

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Les emballages jetables sauce McDonald’s

Règlement Emballages et Déchets d’Emballages

Les emballages jetables
sauce McDonald’s

Le Rassemblement national a voté en faveur d’un amendement évitant l’interdiction des emballages jetables à usage unique.

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Grosse mobilisation pour grosses cylindrées

Règlement relatif aux normes de performance en matière d'émissions de gaz à effet de serre pour les voitures particulières neuves et les véhicules utilitaires légers neufs

Grosse mobilisation pour grosses cylindrées

L’extrême droite européenne accorde un privilège aux voitures de luxe.

Contexte

En juin 2022, le Parlement européen adoptait sa position sur le Règlement1 mettant fin à la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035.

Ce texte emblématique du Pacte vert (Green deal) a pour objectif d’interdire la vente de voitures thermiques et hybrides neuves au sein de l'Union européenne en 2035. Il propose par ailleurs de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures et camionnettes neuves en Europe à partir de 2035, avec un objectif intermédiaire à -55 % par rapport à 1990 en 2030.

Action des lobbys

Sous l’impulsion de plusieurs constructeurs automobiles de luxe2, 3, deux propositions4 d’exemption ont été poussées par la droite italienne européenne.

La première (amendement 121)5, pour que les constructeurs dont la production se situe entre 1 000 et 10 000 véhicules par an n’aient pas à se conformer à l’objectif intermédiaire de 2030 de réduction de 55% émissions. Ce qui dans les faits bénéficie surtout aux marques de luxe ou sportives comme Lamborghini (8 500 véhicules par an), McLaren (4 000 voitures les bonnes années), Rolls-Royce (5 500 ventes en 2021) ou Bugatti (groupe Volkswagen) .

La seconde (amendement 122)6, pour que la date butoir de 2035 soit repoussée à 2036, soit une année après le terme fixé pour le reste de l’industrie automobile.

Résultat du vote

Après des mois d’un intense lobbying, mené notamment par l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), les amendements 121 et 122 proposés par la droite européenne ont été adoptés par 357 voix contre 2107 avec les voix de l'extrême droite européenne.

Les députés du Rassemblement national se sont abstenus sur ces deux amendements.

Le 14 février 2023, le texte est définitivement adopté par le parlement européen. Les exemptions pour les voitures de luxe sont maintenues.

Les députés RN qui se sont abstenus :





Dominique Bilde

Catherine Griset

Jean-François Jalkh

Virginie Joron

Jean-Lin Lacapelle

Gilles Lebreton

Thierry Mariani

Eric Minardi

Philippe Olivier

André Rougé


Résultat du vote sur l’exemption des voitures de luxe de la réduction d’émissions :

Groupe politique Pour Contre Nul Total
Gauche (The Left) 1 32 0 33
La France Insoumise 0 5 0 5
Sociaux-démocrates (S&D) 113 12 1 126
Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne 0 5 0 5
Écologistes et régionalistes (Verts/ALE) 1 66 0 67
Les Écologistes 0 12 0 12
Libéraux-démocrates (Renew) 27 64 0 91
Renaissance, MoDem, partis partenaires 2 18 0 20
Chrétiens-démocrates (PPE) 136 18 0 154
Les Républicains 0 6 0 6
Conservateurs eurosceptiques (ECR) 38 17 1 56
Nationalistes (ID) 20 2 30 52
Rassemblement national 0 0 12 12
Non-Inscrits (NI) 13 7 8 28
Non-inscrits 2 0 0 2
Total 349 218 40 607
Total députés français 4 46 12 62
Sources

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Mordre à l'hameçon du lobby de la pêche industrielle

Loi européenne sur la Restauration de la nature

Mordre à l'hameçon du lobby de la pêche industrielle

Le Rassemblement national a voté plusieurs amendements en faveur de la pêche industrielle.

Contexte

Le 12 juillet 2023, les députés européens étaient appelés à se prononcer sur le projet de loi « Sur la restauration de la nature »1 (« Nature Restoration Law » ou NRL).

Le projet de loi, texte phare du Pacte vert européen, avait été proposé à la mi-2022 par la Commission européenne. Il proposait d’imposer aux Etats membres des objectifs contraignants de restauration de terres et d’espaces marins abîmés par la pollution ou l’exploitation, notamment par la pêche intensive.

Les eurodéputés de l’extrême droite européenne, du Parti populaire européen, et des eurosceptiques (Conservateurs et réformistes européens) avaient réussi à retoquer la loi en commission Agriculture et en commission Pêche, au mois de juin 2023 2, 3.

Adopté à une courte majorité, par 336 voix contre 300 en séance plénière, le texte est ressorti néanmoins très affaibli4.

Action des lobbys

À plusieurs reprises le lobby européen5 de la pêche industrielle s’est positionné contre le texte, invitant les eurodéputés à le rejeter. Ainsi, dans un communiqué de presse conjoint à Copa-Cogeca (l'équivalent de la FNSEA au niveau européen), Europeche lançait un « Appel unanime au rejet d'une législation irréaliste »6.

Au-delà du pur rejet du texte, le lobby européen de la pêche industrielle s’est positionné sur « la nécessité de réaliser une évaluation de son impact socio-économique », à savoir les « coûts et avantages que cette nouvelle loi devrait générer pour (...) le secteur de la pêche » dans une communication avant son entrée en vigueur. Or, c’était précisément l’objet de l’amendement 1317 déposé en vue de l’examen en séance.

Par ailleurs, un amendement, le numéro 788, proposait d'interdire l'accès des navires de plus de 25 mètres aux eaux côtières. En France, la pêche côtière joue un rôle majeur dans l’économie du littoral : les navires de moins de 25 mètres représentent 96% de la flotte de pêche, et 83% des emplois.

Résultat du vote

L’amendement 78, qui proposait l’exclusion de la bande côtière les navires de plus de 25 mètres a été rejeté. En l’absence de « roll call vote » (ou « RCV », c’est-à-dire une procédure de scrutin public permettant d’obtenir a posteriori le détail des votes), il est impossible d’identifier les députés qui se sont prononcés contre cet amendement.

En revanche, les députés du Rassemblement national ont tous voté pour l’amendement de rejet du texte déposé par le Parti populaire européen (PPE), qui demandait le rejet pur et simple du texte (324 contre, 312 pour et 12 abstentions).

Le vote n’ayant pas permis d’aboutir au rejet du texte, les députés du Rassemblement national se sont illustrés en votant en faveur de l’amendement 131, copié collé d’un amendement soutenu par Europeche, qui retarde l’entrée en vigueur du texte. L’amendement a cette fois-ci été adopté.

Les députés RN qui ont voté pour :





Mathilde Androuët

Jordan Bardella

Aurélia Beigneux

Dominique Bilde

Annika Bruna

Patricia Chagnon

Marie Dauchy

Jean-Paul Garraud

Catherine Griset

Jean-François Jalkh

France Jamet

Virginie Joron

Jean-Lin Lacapelle

Gilles Lebreton

Thierry Mariani

Eric Minardi

Philippe Olivier

André Rougé


Résultat du vote pour l'amendement 131 :

Groupe politique Pour Contre Nul Total
Gauche (The Left) 1 35 0 36
La France Insoumise 0 6 0 6
Sociaux-démocrates (S&D) 2 117 7 126
Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne 0 7 0 7
Écologistes et régionalistes (Verts/ALE) 0 69 0 69
Les Écologistes 0 11 0 11
Libéraux-démocrates (Renew) 38 58 0 96
Renaissance, MoDem, partis partenaires 0 22 0 22
Chrétiens-démocrates (PPE) 157 4 5 166
Les Républicains 8 0 0 8
Conservateurs eurosceptiques (ECR) 61 1 1 63
Nationalistes (ID) 60 0 0 60
Rassemblement national 18 0 0 18
Non-Inscrits (NI) 17 20 1 38
Non-inscrits 2 0 0 2
Total 336 304 14 654
Total députés français 28 46 0 74
Sources

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Pac ou pas pac de supprimer le principe d'une aide aux territoires défavorisés ?

Politique Agricole Commune

Pac ou pas pac de supprimer le principe d'une aide aux territoires défavorisés ?

Le Rassemblement national propose de rayer la mention de soutien aux territoires défavorisés dans la Politique Agricole Commune.

Contexte

La Politique Agricole Commune (PAC) est une politique mise en œuvre par l'Union européenne dans le but de développer et soutenir les agricultures des États membres.

L'économie rurale, à l'instar de nombreuses autres économies dépendantes du secteur agricole, repose en partie sur la PAC pour améliorer les conditions de vie et générer des emplois de meilleure qualité pour les agriculteurs dans ces zones. En l'absence de politiques et de financements robustes, tant au niveau européen qu’aux échelles nationales, les zones rurales continueront à souffrir de l'exode des jeunes.

Action du lobby

Copa-Cogeca est l’un des plus puissants et des plus anciens lobby en Europe1. Les dirigeants européens ont toujours considéré l’organisation « non pas seulement comme bénéficiaire des aides gouvernementales, mais comme partenaire dans le façonnement des politiques2. »

Souvent considéré comme étant « LE » lobby de l’agro-industrie, Copa-Cogeca prétend parler d'une seule voix pour l’ensemble des agriculteurs, mais ses positions sur les différents textes - et ses victoires - engendrent la concentration des exploitations agricoles et sont très influencées par ses autres membres, qui appartiennent à l'industrie agroalimentaire, telle que souligné par une analyse de Politico3. Les coopératives agricoles, qui font partie de Copa-Cogeca, se sont transformées au fil du temps en agro-industries pesant plusieurs milliards d'euros et ayant fait fortune en vendant des engrais et des pesticides aux agriculteurs. Pour l’organisation professionnelle, il s'agit avant tout de défendre les gros acteurs du secteur et de ne pas être entravé par des mesures environnementales contraignantes supplémentaires.

En examinant les courriels envoyés à certains membres du parlement européen, Lighthouse Reports a constaté que plusieurs comportaient des suggestions détaillées expliquant comment voter ou amender certains textes législatifs4.

Dans ce contexte, l’élu Rassemblement national Gilles Lebreton, en commission agriculture du Parlement européen, a été rapporteur fictif du texte sur la politique agricole commune.

Le rapporteur fictif joue un rôle important dans la recherche d'un compromis en négociant avec les autres groupes politiques et en représentant le point de vue de son groupe sur le sujet.

Parmi ses amendements5 soumis au texte en négociation, Gilles Lebreton, dans l’esprit des positions poussées par certaines organisations dont celles du lobby, a proposé de supprimer la mention reconnaissant les enjeux environnementaux de la politique agricole commune et le principe d’une aide aux territoires défavorisés.

Résultat du vote

L’amendement en question a été rejeté en commission agriculture mais illustre bien que le parti qui s’affiche comme défenseur de la ruralité n’est en réalité pas le défenseur d’une politique agricole plus sociale, en faveur de davantage d’équité dans le monde agricole6.

Comme le disait Jordan Bardella au Salon de l’agriculture cette année « la PAC, c’est mieux que rien : je l’ai votée parce que ça va dans le bon sens »7 mais quand il s’agit de son financement et d’un soutien aux zones rurales, le parti d’extrême droite ne répond pas présent.

Le député impliqué:





Gilles Lebreton

Sources

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Lobbying artificiel pour intelligence économique

Artificial Intelligence Act

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Le RN défend l’intelligence artificielle comme une activité « capable d’accroître la productivité ».

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S'emballer pour le lobby du plastique

Règlement Emballages et Déchets d'Emballages

S'emballer pour le lobby du plastique

Le Rassemblement national a voté contre la proposition d’interdiction des emballages à usage unique pour les fruits et légumes.

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SOS pesticides : le RN à la rescousse

Règlement sur l’usage durable des pesticides (SUR)

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Le Rassemblement national soutient les amendements proposés par le lobby des pesticides.

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Le parti des patrons

Directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises

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Devoir de vigilance : le RN relaie les propositions
du « MEDEF » européen contre les enjeux écologiques.

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Le RN bloque l’extension des règles relatives à la prévention et au contrôle de la pollution causée par les émissions des grandes installations agro-industrielles.

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