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Réponse de l'Union à la hausse des prix de l'énergie en Europe

Super opposition contre superprofits

Le RN s’oppose à une taxe sur les superprofits des géants du secteur de l'énergie et à son élargissement à d'autres secteurs.

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Les emballages jetables sauce McDonald’s

Règlement Emballages et Déchets d’Emballages

Les emballages jetables
sauce McDonald’s

Le Rassemblement national a voté en faveur d’un amendement évitant l’interdiction des emballages jetables à usage unique.

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Grosse mobilisation pour grosses cylindrées

Règlement relatif aux normes de performance en matière d'émissions de gaz à effet de serre pour les voitures particulières neuves et les véhicules utilitaires légers neufs

Grosse mobilisation pour grosses cylindrées

L’extrême droite européenne accorde un privilège aux voitures de luxe.

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Mordre à l'hameçon du lobby de la pêche industrielle

Politique Agricole Commune

Pac ou pas pac de supprimer le principe d'une aide aux territoires défavorisés ?

Le Rassemblement national propose de rayer la mention de soutien aux territoires défavorisés dans la Politique Agricole Commune.

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Lobbying artificiel pour intelligence économique

Artificial Intelligence Act

Lobbying artificiel pour intelligence économique

Le RN défend l’intelligence artificielle comme une activité « capable d’accroître la productivité ».

Contexte

En avril 2021, la Commission européenne a présenté sa proposition de loi relative à l’intelligence artificielle : l’Artificial Intelligence Act1. Objectif : encadrer par des règles communes le développement de cette technologie qui présente un énorme potentiel mais aussi des risques, notamment pour la démocratie.

Ces règles reposent sur un principe simple : celui de séparer les pratiques et technologies entre celles qui doivent être purement et simplement interdites, et celles qui doivent être soumises à des régulations plus fortes selon une approche fondée sur le niveau de « risque » qu’elles représentent.

Entre-temps, l'intelligence artificielle a connu une montée en puissance fulgurante avec l’avènement de l’IA générative et le lancement d’outils conversationnels tels que ChatGPT, Gemini, etc. Ce développement a incité les parlementaires à accélérer le rythme des négociations.

En février de l’année suivante, les rapporteurs du texte ont proposé que les systèmes d'IA générant des textes complexes sans surveillance humaine fassent partie de la liste des technologies « à haut risque » - une mesure qui visait notamment à empêcher ChatGPT de produire de la désinformation à grande échelle.

Action des lobbys

Inacceptable par les grandes entreprises du secteur, qui sont entrées en action contre cette proposition.

Par l'intermédiaire de leurs fédérations professionnelles, mais aussi de startups nationales, un intense lobbying a été mené par les GAFAM pour préserver cette nouvelle technologie2.

Une enquête récente menée par Corporate Europe Observatory3 a par exemple montré comment Microsoft et Google, avaient fait pression sur les décideurs politiques de l'UE pour qu'ils préservent des applications comme ChatGPT (dont Microsoft est l’un des principaux investisseurs) des obligations imposées aux systèmes d'IA à haut risque.

Ainsi, DOT Europe4, organisation professionnelle européenne qui rassemble les principaux acteurs de l'économie des plateformes en Europe, dont Apple, Google, Facebook ou encore Microsoft5, s’est elle aussi mobilisée en transmettant à plusieurs reprises, notes de positions et mails aux députés présentant ses recommandations.

Systématiquement, DOT Europe a mis en avant le « risque que fait peser cette réglementation sur les Petites et moyennes entreprises (TPE) et Très petites entreprises (TPE) »6, et présenté cette proposition comme susceptible de fragiliser l’économie européenne.

En juin 2023, à l’approche du vote du texte, l’amendement 7917 proposé par les eurodéputés Kosma Zlotowski et Adam Bielan, au nom du groupe ECR (groupe d'extrême droite) proposait d’inclure dans le texte un considérant visant à présenter l’intelligence artificielle comme « l’occasion unique d’accroître la productivité, la prospérité, le confort de la vie et le bien-être au travail » et d’ajouter que le texte ne devrait pas « en ralentir le développement ».

Un amendement suivi de très près par Dot Europe, qui, sur X (anciennement Twitter)8, a appelé directement les eurodéputés à soutenir les amendements présentés par les deux députés.

Résultat du vote

L’amendement 791 a été rejeté par les parlementaires par 439 voix contre 1589.

Les députés RN qui ont voté pour :





Mathilde Androuët

Aurélia Beigneux

Dominique Bilde

Annika Bruna

Patricia Chagnon

Marie Dauchy

Jean-Paul Garraud

Catherine Griset

France Jamet

Virginie Joron

Gilles Lebreton

Thierry Mariani

Eric Minardi

Philippe Olivier

André Rougé


Résultat du vote de l'amendement visant à considérer l’intelligence artificielle comme une activité « capable d’accroître la productivité » :

Groupe politique Pour Contre Nul Total
Gauche (The Left) 1 35 0 36
La France Insoumise 1 5 0 6
Sociaux-démocrates (S&D) 0 127 0 127
Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne 0 7 0 7
Écologistes et régionalistes (Verts/ALE) 0 66 0 66
Les Écologistes 0 12 0 12
Libéraux-démocrates (Renew) 9 82 1 92
Renaissance, MoDem, partis partenaires 0 21 0 21
Chrétiens-démocrates (PPE) 37 110 0 147
Les Républicains 0 9 0 9
Conservateurs eurosceptiques (ECR) 52 0 9 61
Nationalistes (ID) 41 1 7 49
Rassemblement national 16 0 0 16
Non-Inscrits (NI) 18 18 2 38
Non-inscrits 4 0 0 4
Total 158 439 19 616
Total députés français 21 54 0 75
Sources

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S'emballer pour le lobby du plastique

Règlement Emballages et Déchets d'Emballages

S'emballer pour le lobby du plastique

Le Rassemblement national a voté contre la proposition d’interdiction des emballages à usage unique pour les fruits et légumes.

Contexte

En novembre 2023, les eurodéputés étaient appelés à voter la position du parlement européen relative au projet de règlement Emballages et Déchets d’emballages (PPWR)1 présenté un an plus tôt par la Commission européenne.

Inspiré par la réglementation française qui interdit depuis le 1er janvier 2022 la vente au détail de fruits et légumes frais dans des emballages plastiques2, la Commission européenne proposait un dispositif similaire.

Concrètement, l’article 22 du texte présenté par la Commission européenne interdisait la mise en vente d’un certain nombre d’emballages à usage unique fixés en annexe V.

Parmi eux, aux côtés des emballages utilisés dans la restauration rapide (voir l’histoire consacré au lobbying mené par le lobby de la restauration rapide, et notamment de McDonald’s3) : l'emballage plastique des fruits et des légumes.

Action des lobbys

En réaction, le lobby européen des plasturgistes, Plastics Europe4, a mené une opération d’influence contre cette proposition5.

Au niveau européen, le lobby des plasturgistes a doublé ses dépenses en lobbying ces dernières années6 (4 millions d’euros dépensés en 2022 contre moins de 2 millions en 2020). 30 lobbyistes, dont 5 accrédités au Parlement européen y travaillent.

À grand renfort d'études, notes de position7, rapports, d’organisation de rendez-vous et même de vidéos « pédagogiques »8, le lobby européen des plasturgistes a été particulièrement actif à l’approche de l’examen du texte au Parlement européen.

Le lobby européen a pu compter sur deux alliés de poids pour mener sa stratégie : les lobbys français de la plasturgie, Plastalliance9 et Elipso (représentants d'intérêts des producteurs d'emballages plastiques en France), qui ont relayé les positions européennes10.

Résultat du vote

L’amendement 39111 qui répond notamment aux demandes formulées par le lobby des plasturgistes à différentes échelles (européennes et nationales) a été adopté avec les voix des députés du Rassemblement national12.

En réaction, les plasturgistes n’ont pas manqué de se satisfaire publiquement des résultats du vote13.

Les députés RN qui ont voté pour :





Mathilde Androuët

Jordan Bardella

Aurélia Beigneux

Patricia Chagnon

Marie Dauchy

Jean-Paul Garraud

Catherine Griset

France Jamet

Virginie Joron

Jean-Lin Lacapelle

Gilles Lebreton

Thierry Mariani

Eric Minardi

Philippe Olivier

André Rougé


Résultat du vote pour la suppression de l'interdiction des emballages plastiques des fruits et légumes frais :

Groupe politique Pour Contre Nul Total
Gauche (The Left) 2 29 0 31
La France Insoumise 1 4 0 5
Sociaux-démocrates (S&D) 30 90 3 123
Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne 0 6 0 6
Écologistes et régionalistes (Verts/ALE) 0 63 0 63
Les Écologistes 0 12 0 12
Libéraux-démocrates (Renew) 31 62 0 93
Renaissance, MoDem, partis partenaires 1 20 0 21
Chrétiens-démocrates (PPE) 146 9 0 155
Les Républicains 1 7 0 8
Conservateurs eurosceptiques (ECR) 62 0 0 62
Nationalistes (ID) 52 2 0 54
Rassemblement national 15 0 0 15
Non-Inscrits (NI) 18 16 2 36
Non-inscrits 2 0 0 2
Total 341 271 5 617
Total députés français 20 49 0 69
Sources

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SOS pesticides : le RN à la rescousse

Règlement sur l’usage durable des pesticides (SUR)

SOS pesticides : le RN à la rescousse

Le Rassemblement national soutient les amendements proposés par le lobby des pesticides.

Contexte

Le 22 novembre 2023, quelques jours seulement après la reconduction de l’autorisation pour dix ans du glyphosate dans l’Union européenne, les eurodéputés étaient invités à adopter leur position relative au règlement sur l’usage durable des pesticides (SUR)1.

Élément central du Pacte vert de l’UE, ce texte, présenté en juin 2022 par la Commission, prévoyait de réduire de moitié d’ici 2030 l’utilisation et les risques à l’échelle de l’UE causés par les produits phytosanitaires chimiques, et jusqu’à 65% pour les plus dangereux d’entre eux (par rapport à la période 2015-2017).

Autres objectifs majeurs affichés par la Commission européenne : accélérer dans l’ensemble des Etats membres la transition vers des modèles de production agroécologiques, en orientant notamment une partie des fonds de la Politique Agricole Commune (PAC) à cet effet, et mieux protéger les citoyens européens en « définissant des zones écologiquement sensibles » (sites Natura 2000, proximité des hôpitaux et des écoles maternelles, lieux de travail et d’habitation) dans lesquelles l’utilisation des produits phytosanitaires devait être complètement interdite.

Action des lobbys

Le lobby des pesticides en Europe, Croplife Europe2, qui a notamment pour membre Bayer (ex Monsanto)3 s’est mobilisé, y compris via ses organisations nationales4 pour tenter de convaincre les eurodéputés de réduire l’ambition du texte.

Sa cible : non pas simplement l’objectif symbolique des -50% mais le report de l'échéance à 2035 (contre 2030) en modifiant la période de référence aux années 2011, 2012, 2013, facilitant mécaniquement l’atteinte des objectifs. Ainsi, la marge de réduction en a été fortement impactée, dénaturant par la même occasion la portée de cet objectif.

Plusieurs autres amendements, rédigés et transmis par le lobby des pesticides proposaient de torpiller l’ambition initiale du texte comme la suppression de l'interdiction de l’usage des pesticides dans les « zones écologiquement sensibles5 ».

Résultat du vote

Les amendements visant à repousser l’échéance à 2035, notamment l'amendement 4646 et à modifier la période de référence ont été adoptés à 380 voix contre 271.

Déjà adoptés en octobre en Commission Agriculture, ceux visant directement les « zones sensibles » ont eux aussi été adoptés7.

Jugé comme ayant été vidé de sa substance, notamment par les élus de gauche européenne (Socialistes, Verts, gauche radicale), le texte amendé a été rejeté lors du vote final par 299 voix (207 pour, 121 abstentions) par les eurodéputés réunis en plénière en novembre 20238.

Dans un vote distinct très serré, les eurodéputés ont par ailleurs refusé tout renvoi en commission parlementaire9, ce qui aurait permis à la Commission de soumettre une nouvelle version.

Il n’y aura finalement pas eu de réglementation des pesticides sous ce mandat.

Les députés RN qui ont voté pour :





Mathilde Androuët

Jordan Bardella

Aurélia Beigneux

Patricia Chagnon

Marie Dauchy

Jean-Paul Garraud

Catherine Griset

France Jamet

Virginie Joron

Jean-Lin Lacapelle

Gilles Lebreton

Thierry Mariani

Eric Minardi

Philippe Olivier

André Rougé


Résultat du vote visant à repousser l'échéance à 2035 :

Groupe politique Pour Contre Nul Total
Gauche (The Left) 1 28 2 31
La France Insoumise 0 5 0 5
Sociaux-démocrates (S&D) 47 78 3 128
Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne 0 7 0 7
Écologistes et régionalistes (Verts/ALE) 0 67 0 67
Les Écologistes 0 12 0 12
Libéraux-démocrates (Renew) 26 65 2 93
Renaissance, MoDem, partis partenaires 1 20 0 21
Chrétiens-démocrates (PPE) 153 9 2 164
Les Républicains 8 0 0 8
Conservateurs eurosceptiques (ECR) 60 5 0 65
Nationalistes (ID) 54 0 0 54
Rassemblement national 14 0 0 14
Non-Inscrits (NI) 19 19 4 42
Non-inscrits 2 1 0 3
Total 360 271 13 644
Total députés français 25 45 0 70
Sources

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Le parti des patrons

Directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises

Le parti des patrons

Devoir de vigilance : le RN relaie les propositions
du « MEDEF » européen contre les enjeux écologiques.

Histoire suivante :

Du côté des grands élevages industriels

Directive sur les émission industrielles

Du côté des grands élevages industriels

Le RN bloque l’extension des règles relatives à la prévention et au contrôle de la pollution causée par les émissions des grandes installations agro-industrielles.

Histoire suivante :

Super opposition contre superprofits